Seul sacrement commun à toutes les confessions chrétiennes. En effet, chacune reconnaît le baptême chrétien même s'il n'a pas été administré par elle même.
Le baptême signifie le don de Dieu. Il manifeste notre libération et le pardon de nos fautes.
Le baptême marque l'entrée dans l'Église du baptisé et lui donne ainsi des frères et des soeurs. L'Église Réformée de France manifeste cette dimension communautaire en célébrant (sauf impossibilité majeure) les baptêmes durant le culte dominical.
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Pour les protestants la confirmation est un acte solennel auquel aboutit l'enseignement religieux communément appelé le catéchisme traditionnellement destiné aux adolescents. Elle s'est imposée comme une tradition dans les églises protestantes à partir du XIXème siècle et la tradition a voulu que la confirmation soit " fêtée " à l'âge de 14 ans. Cependant le catéchisme est de plus en plus enseigné aux adultes. Ainsi la confirmation devient-elle un acte personnel, librement choisi par le confirmant.
Elle est le renouvellement ou l'approbation du baptême mais aussi un acte par lequel le confirmant s'engage publiquement à une vie chrétienne.
Elle n'est pas un sacrement mais donne lieu à un culte dominical au sein d'une paroisse impliquant la dimension communautaire devant laquelle le confirmant est appelé à prendre un engagement. Le culte comporte un moment de liturgie particulier lors duquel prend place la bénédiction du ou des confirmants par imposition des mains du pasteur. Par ailleurs, la confirmation marque l'admission du confirmant à la Sainte Cène. Aujourd'hui, elle peut être comparée à un rite de passage mais devient de plus en plus une marque d'engagement personnel plutôt que collective.
Samuel Mahler.
©Protestants En Réseau
Le mot Cène signifie repas (les protestants emploient plutôt le terme cène, ou sainte cène, mais on parle aussi d'eucharistie, de communion, de repas du Seigneur). C'est le nom donné au repas communautaire institué par Jésus-Christ, le soir précédant sa mort : "faites ceci en mémoire de moi". Partage du pain et du vin, ce repas est célébré par la communauté pendant le culte. La Sainte Cène n'est pas un sacrifice offert à Dieu, mais un repas auquel le Seigneur lui-même convie les chrétiens et s'offre à eux. Tout chrétien est invité à la Sainte Cène, quelle que soit son appartenance ecclésiale.
D'après "Célébrons le Seigneur : livret de l'Aumônerie Protestante".
Les églises protestantes ne considèrent pas le mariage comme un sacrement. Le mariage, acte de responsabilité et engagement libre des époux l'un envers l'autre, fait partie des autres rites admis : confirmation et funérailles. La cérémonie venant seulement compléter le mariage civil, la préparation sera surtout axée sur son déroulement : lectures, prières, cantiques, prières et formule de consentement. Les époux s'engagent mutuellement devant Dieu et la communauté, en demandant la bénédiction divine sur leur mariage. L'avertissement public est le suivant : "Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a uni". Après la signature du registre par les époux et leurs témoins, le pasteur remet une bible aux nouveaux époux.
Chez les protestants la cérémonie des obsèques souvent appelée enterrement, se déroule généralement au temple. Une cérémonie a également lieu au cimetière lors de la mise en terre du cercueil.
Quelle est la différence entre obsèques et service funèbre ? Les obsèques sont le respect et l'hommage rendu au mort. Le service funèbre comporte la mise en bière du corps et son déplacement de la maison à l'église et au cimetière.
Suite au décès d'un homme ou d'une femme est organisé un rituel d'enterrement. Chez les chrétiens, le défunt est remis à Dieu lors d'un culte qui est destiné à rassembler les survivants. Ainsi le culte n'est pas rendu au défunt mais permet aux vivants d'écouter la Parole de Dieu, celle de l'amour dépassant la mort. Les églises protestantes disposent en effet chacune de leur liturgie pour le service funèbre.
C'est au moment de l'écoute de la prédication que l'on peut se rendre compte que l'Église est présente surtout pour les vivants dans le deuil, qu'elle veut les accompagner et les entourer de son affection fraternelle. Jean Sébastien Bach avait composé plusieurs morceaux destinés à accompagner la méditation et la consolation lors d'un service funèbre, tels ces motets de BWV 220-230.
Quel est le rôle de l'Église dans l'accompagnement des morts à la dernière demeure ? N'est-elle pas d'une certaine façon en concurrence avec les entreprises de pompe funèbre qui proposent une sorte de "cérémonie personnalisée" (écoute de musique qu'aimait le défunt, lectures de textes profanes...) comme une prestation parmi d'autres ?
Inhumé ou incinéré ?
La crémation est autorisée depuis 1898 (depuis 1963 chez les catholiques) et il semble que les protestants y recourent plus que les catholiques. Le pasteur organise un moment de recueillement pour la famille du défunt au crématorium. La crémation semble être le souhait du défunt plus que celui de la famille d'autant plus qu'après la dispersion des cendres il ne reste pas souvenir matériel pour les survivants. Ainsi la crémation, souvent imposée par le défunt, peut être mal vécue par l'entourage. C'est comme si le défunt s'occupait lui même de son enterrement alors que les rites des morts devraient être faits pour les vivants. Danièle Hervieu- Léger dans son analyse ( La crémation en quête de rites in: La Croix du 29.03.96) souligne que "la France n'a pas encore constitué dans ce domaine un corps de pratiques suffisamment stabilisées pour permettre aux familles d'affronter l'épreuve sans excès d'angoisse. Tout se passe comme si la crémation, en l'absence d'habitudes constituées dans la durée, portait à l'extrême le sentiment de l'absence des signes qui attestent de la continuité de la vie et du lien social au moment même où ceux-ci sont rompus ".
Les chrétiens ne demandent pas de service extraordinaire mais des funérailles de plus en plus personnalisées. Les entreprises de pompes funèbres sont amenées à présenter une palette très large de prestations. L'incinération, ne faisant pas encore pas partie des habitudes, est souvent considérée comme un moment sans vie car il n'y pas encore de rituel bien établi contrairement à la mise en terre dans un cimetière d'une agglomération où l'Église est visible grâce au clocher.
Toutefois les protestants ne vénèrent pas le défunt d'où l'absence du rituel d'encensement bien qu'il fasse l'objet d'une bénédiction par le pasteur avant d'être mis en terre. En effet c'est le pasteur qui conduit les obsèques depuis le culte jusqu'au cimetière. L'engagement d'un laïc présidant ce genre de cérémonie n'est pas d'usage. Puis il accompagne la famille par des paroles et des actes de consolation.
Samuel Mahler
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